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Page:A. Bret, La belle alsacienne , ou Telle mère telle fille, 1923.djvu/185

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LA BELLE ALSACIENNE

Vous comprenez bien, poursuivit-il, qu’il serait du dernier ridicule de manquer d’égards pour un homme d’un pareil mérite. Il désirerait volontiers pouvoir reconnaître par un aveu public la faveur qu’il implore ; mais la considération dont Paris l’honore retient son zèle et le contraint de réduire à l’incognito l’espèce de culte qu’il veut rendre à vos charmes. Il craint qu’en affichant l’inclination qu’il ressent pour vous, des gens malintentionnés et peu instruits des ressources de la profession ne soient scandalisés de lui voir prendre un pareil essort ; les malignes conséquences qu’ils en tireraient pourraient donner atteinte à son crédit en faisant présager des choses dont il n’est permis qu’à l’événement seul de dévoiler le mystère. Au surplus, vous n’y perdrez rien ; le judicieux *** sait apprécier vos bontés ; cinq cents louis qu’il offre, pour chaque entretien nocturne dont vous daignerez l’honorer, doivent vous persuader de son discernement.

Quelque bonne opinion que j’eusse de mes charmes, j’avoue cependant que le prix