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Page:Abbé du Prat - Vénus dans le cloître ou la Religieuse en chemise, 1920.djvu/141

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cours, la déshabillait jusqu’à la chemise, qu’elle lui leva sur les épaules. Aussitôt qu’elle se sentit toute nue, la pudeur et la honte lui couvrirent le visage : elle se voulut mettre à genoux. — Il n’est pas nécessaire, dit sa tante ; tenez-vous droite. Dans ce même moment le père Théodore prit la parole : Eh bien ! Alios, voulez-vous être heureuse ? voulez-vous que je vous mette dans le véritable chemin du ciel ? — Je le souhaite, lui dit-elle. Après ces paroles, il lui donna quelques coups, mais si doucement, qu’il la chatouilla plus qu’il ne lui fit de mal. — Pourriez-vous, ma chère enfant, lui dit-il, en endurer de plus rudes ? Sa tante répondit pour elle, et dit qu’elle ne manquerait pas de courage, qu’il n’avait qu’à poursuivre ce saint exercice. Aussitôt, depuis le haut jusqu’en bas, elle se sentit chargée, mais avec tant de violence, qu’elle ne put s’empêcher de crier : Ah ! ah ! ah ! c’est assez, c’est assez ! ayez pitié de moi, ma tante ! — Prenez courage, lui dit-elle ; voulez-vous achever vous-même ce qui reste à faire de cet exercice si saint et si bon, et qui purge les âmes les plus souillées ? — Fort bien, dit le père Théodore ; voyons comme elle s’épargnera. Prenez, poursuivit-il, ce saint instrument de pénitence, et châtiez comme il faut cette partie qui est le siège du plaisir infâme, s’il faut parler ainsi. Sa tante lui montra avec sa main comme elle devait faire. Alios se donna cinq ou six coups assez rudement, mais elle ne put continuer. — Je ne saurais, dit-elle