Aller au contenu

Page:About - Causeries, deuxième série.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout excès ces natures excessives. Les collaborateurs — j’en suis parfois— composent un groupe bien curieux, je vous jure. Vous verriez, s’ils ôtaient leurs masques, que ce journal ultramondain compte deux philosophes pour un homme du monde. Et nunc crudimini. pardon ! Vous voyez, dis-je, que M. Dupin n’a pas eu la primeur de la question Dupin. L’originalité de son discours est d’avoir été prononcé devant plusieurs messieurs qui se connaissent surtout en hommes, attendu que la politique a pris le plus clair de leur temps.

Voilà peut-être un préliminaire un peu long mais où serait-il permis de causer, sinon dans une causerie ?

Ce qui me tient lieu de plan aujourd’hui, c’est le désir de vous montrer la source d’un grand mal dans l’éducation des petites filles. Je n’aurai garde d’empiéter sur le terrain de Fénelon, ni même de Rousseau, qui fit une Sophie à l’usage de son Émile. Nous sommes à Paris, en 1865 ; restons-y, et ouvrons les yeux.

Comment élève-t-on, dans la capitale de M. Haussmann, celles qui seront un jour des femmes ? Il est bien entendu que je laisse de côté les classes indigentes ou simplement laborieuses, comme la petite industrie ou le commerce de détail. Ce n’est pas dans ces régions que le luxe et la dépense ont