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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/144

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si le roi me nomme commissaire, que nos abeilles travaillent mieux encore qu’au siècle de Périclès. Un immense bocal rempli de miel de l’Hymette !

— Vous enverrez encore autre chose ?

— En doutez-vous ? Nous enverrons une grande bouteille d’huile d’olive, un tonneau de vin de Santorin, une balle de coton, un peu de garance, une boîte de figues sèches, un sac de vallonée, un énorme écheveau de soie !

— Un bloc de marbre de Paros ?

— Dix blocs de marbre de Paros ! si M. Cléantis veut bien nous les fournir. Nous y joindrons quelques oques d’émeri de Naxos, et un bloc de charbon de terre de Koumi. Soyez tranquille, la Grèce tiendra son rang dans cette grande assemblée des peuples civilisés.

— Quant à l’industrie proprement dite, ajoutai-je avec un peu d’hésitation…

— Quelle industrie ?

— L’industrie… industrielle.

— Je vous entends. Eh bien ! nous enverrons un joli costume grec.

— Bravo ! L’idée est bonne. Vous savez que j’adore vos costumes. Je vous garantis qu’ils auront du succès. Envoyez un costume. Qu’enverrez-vous encore ?

— Nous enverrons un fez, une veste brodée, une foustanelle, une jolie ceinture…

— Sans doute, et puis…

— Nous enverrons un costume grec. C’est quelque chose que cela ! Je défie tous vos peuples d’Europe d’envoyer un seul costume grec. »

Je pris congé du futur commissaire, et, sur le