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Page:About - La Grèce contemporaine.djvu/145

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seuil de sa maison, je repassai dans ma mémoire ce que la Grèce avait envoyé à l’exposition de Londres. Je me souvins de la déception que j’avais éprouvée en entrant dans l’enceinte réservée aux produits de la Grèce, lorsque j’avais vu du miel dans un pot, des raisins de Corinthe dans un bocal, un peu d’huile, un peu de vin, un peu de coton, un peu de garance, une poignée de figues, un peu de vallonée, un cube de marbre et une vitrine où s’étalaient quelques costumes grecs.

L’industrie nationale en est toujours au même point, et nous reverrons tous à Paris ce que j’ai eu la douleur de voir à Londres.

Les deux seules manufactures qui se soient établies en Grèce, la verrerie du Pirée et la raffinerie des Thermopyles, ont ruiné leurs actionnaires, et l’on a dû les abandonner.

Tous les produits manufacturés qui se consomment dans le royaume viennent de l’étranger. On ne sait pas faire en Grèce un de ces couteaux fermés que l’on vend à Paris pour cinq sous !

L’importation a été de 22 300 000 drachmes en 1845.

L’Angleterre y prenait part pour 9 millions, la Turquie pour 4 300 000 drachmes, l’Autriche pour 4 millions, la France pour 2. La Russie fournissait pour 2 millions de matières premières. L’industrie des Russes a autant de progrès à faire que celle des Grecs. On remarquera qu’après l’Angleterre c’est la Turquie qui prenait la plus grande part à l’importation.

En 1849 la Turquie se rapprochait sensiblement