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Page:Adam - L’Enfant d’Austerlitz (1901).djvu/327

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jean-f… de Savoie-Carignan n’avait pas entraîné nos deux régiments de cavalerie, nous aurions pu éclairer notre gauche à Novare. Jamais les autrichiens de Bubna n’auraient occupé à temps les hauteurs, ni pris l’armée constitutionnelle entre deux feux. Nous n’aurions point battu en retraite devant les canons de Latour ; je ne me serais pas sauvé de Turin à Gênes dans une voiture de foin que les douaniers lardèrent avec des tiges de fer à toutes les étapes. Ils ont fait huit trous dans mon manteau et percé ma botte gauche. Heureusement, je n’ai pas bronché. Graziella était blottie sous moi. " tout cela ne veut pas dire que je ne gagnerai pas à la nage tout à l’heure la goélette de mon ami, l’armateur carbonaro, et que je ne te reverrai pas bientôt, en Lorraine ou en Artois, mon cher conscrit. Nous t’apprendrons alors à ne point mettre les doigts sous l’arçon pour trotter, sacré renard ! " E. L. " pendant