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Page:Aimard, Auriac - Les Pieds fourchus.djvu/155

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LES DRAMES DU NOUVEAU-MONDE

sang dans ta route ! » — Ah ! j’entends les chiens !…

Tous les chasseurs se redressèrent en sursaut, écoutant, les mains contre leurs oreilles.

— Encore un mot, Iry, dit le Brigadier avec des yeux égarée comme s’il apercevait un objet invisible pour Burleigh, que pensez-vous de toute cette affaire, en l’envisageant raisonnablement.

— Je dis que tout cela est incompréhensible si on n’admet pas que les déclarations sont vraies.

— Dans ce cas je suis un homme mort ; et si je survis à ce jour, c’est bien la dernière fois que je vais à la chasse du moose.

En ce moment on entendit les aboiements éloignés des chiens, mais dans une direction toute autre que celle que les chasseurs allaient prendre. Peu après les frères Frazier firent des signaux auxquels tout le monde accourut. À l’aspect de ce tohu-bohu, le Brigadier proposa à ses compagnons de se diviser en deux bandes.

— Je resterai avec Burleigh, nous suivrons cette direction, dit-il en montrant un point noir qui paraissait mouvant sur la pente glacée d’une colline assez proche ; vous…