Aller au contenu

Page:Aimard - Le forestier.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
29
Le Forestier

chercher à la cour ; si vous désirez me voir, je crois que vous ferez mieux de venir ici.

— Je me souviendrai aussi. Allons, au revoir, mon hôte.

— Au revoir, señor don Felipe, je vous recommande mon cheval.


Hâtons-nous, ce pauvre malheureux est bien mal.

— Soyez tranquille, j’en aurai le plus grand soin.

Ils se saluèrent une dernière fois de la main, et don Felipe, puisque tel est le nom de l’étranger, s’éloigna au galop.

Le forestier le suivit un instant du regard, puis il rentra dans la vallée ; une compagnie de perdrix se leva devant lui et il se mit gaiement en chasse.

Quelques jours s’écoulèrent ; rien n’était changé en apparence à la vie calme et paisible des habitants de la chaumière ; pourtant cette existence n’était plus la même ; doña Maria était pensive, Cristiana songeuse, Luz ne