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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/227

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paration auquel il s’était employé, sans révéler le passé des deux hommes, porta presque jusqu’au délire la joie de tous les convives.

Julian et Bernardo ne pouvaient refuser, ils avaient noblement gagné cette récompense, sans arrière-pensée, ils y avaient un droit incontestable.

Ils acceptèrent donc avec une vive satisfaction, et ce fut la joie au cœur qu’ils reçurent l’accolade du général et des autres officiers présents.

Les huit jours que les chasseurs restèrent a Urès furent huit jours de fête, qui passèrent avec une rapidité véritablement vertigineuse.

On les invitait de tous les côtés, ils ne savaient plus à qui entendre.

Mais Denizà avait hâte de retourner en France ; le jour du départ fut définitivement fixé entre elle et son mari.

Alors il arriva que la comtesse de Valenfleurs et le docteur n’eurent pas le courage de les laisser aller seuls, Julian et surtout sa charmante femme, jusqu’à Guaymas, quand il leur était facile de passer peut-être quinze jours encore avec eux.

Ils décidèrent donc de ne quitter les chasseurs et la jeune femme que lorsque ceux-ci seraient définitivement embarqués.

Il va sans dire que cette décision combla de joie les voyageurs.

Julian, Denizà et Bernardo firent alors leurs visites d’adieu aux nombreux amis qu’ils s’étaient déjà faits à Urès.

Leur première visite fut, naturellement, pour le général X… envers lequel ils éprouvaient une réelle gratitude, pour ce qu’il avait fait pour eux.

Puis on se mit en route pour Guaymas, en passant par Hermosillo.

Malgré l’heure matinale choisie pour leur départ, cinq heures du matin, une heure avant le jour, les voyageurs furent accompagnés jusqu’à quatre lieues au moins de la ville d’Urès, par au moins une quarantaine d’officiers de