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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/236

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avez-vous revu master William Fillmore ? Savez-vous s’il est encore à Hermosillo ?

— Master William Fillmore est un true gentleman, il est venu prendre congé de moi il y a environ trois semaines, et il est parti aussitôt pour Guaymas, où il a pris passage sur le trois-mâts de cinq cents tonneaux le Palmerston, de Liverpool, frété par moi pour Londres. Le Palmerston est parti il y a dix-huit jours déjà, il doit être loin.

— Mille grâces ! sans connaître positivement master William Fillmore, je lui porte cependant un certain intérêt.

— Je ne doute pas qu’il le mérite, il m’a fait une excellente impression.

On causa pendant quelques instants encore, puis les deux chasseurs se levèrent, prirent congé de master Scrub et retournèrent au tambo, où ils trouvèrent leurs logements dans l’ordre le plus parfait.

Les voyageurs passèrent quelques jours à Hermosillo, afin de terminer leurs derniers préparatifs pour la longue traversée qu’ils allaient entreprendre.

Charbonneau s’était rendu à Guaymas avec une lettre de Julian au capitaine E. Petit.

Guaymas n’est pas éloigné d’Hermosillo, le capitaine arriva le surlendemain.

Julian s’entretint longuement avec lui.

Le capitaine avait complété, ou, pour mieux dire, augmenté son équipage de vingt excellents matelots, appartenant à un navire français naufragé quelque temps auparavant, et que le consul de Guaymas voulait rapatrier.

Ces vingt hommes étaient montés à bord pendant la nuit, de sorte que personne ne les avait vus s’embarquer.

Tout l’arrière du bâtiment avait été disposé en appartements pour dix personnes, ce qui était plus que suffisant.

À l’avant, près du logement de l’équipage, d’autres cabines avaient été disposées pour les serviteurs des passagers.

Le capitaine et ses officiers s’étaient installés sur le