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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris II.djvu/408

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— Découvrir au plus vite la nouvelle adresse de votre sorcière !

— Ce ne sera pas chose facile : son changement de domicile prouve qu’elle se méfie de nous.

— Pardieu ! après la guerre qu’elle nous a déclarée.

— Vous croyez donc ?…

— Je crois qu’il faut nous en débarrasser, ainsi que de Sebastian, nous les prendrons l’un par l’autre.

— Oui, quand nous aurons réussi à nous emparer d’eux.

— Oyandi, mon camarade, vous baissez considérablement ; prenez garde à cette faiblesse à laquelle vous vous laissez aller ; elle vous jouera un mauvais tour.

— C’est qu’en vérité, je perds pied, dans cet enchevêtrement inexplicable de revers qui, depuis quelque temps, semble comme à plaisir fondre de tous les côtés sur nous.

— Parce que vous manquez d’énergie. Procédez vigoureusement, et tous ces revers cesseront : on fait tout ce que l’on veut quand on est adroit, déterminé, et surtout quand on a de l’argent, et nous en avons à foison.

— Je ne dis pas non, mais il y a des circonstances…

— Les circonstances on les fait soi-même, vous le savez aussi bien et mieux que moi… Ne me contez donc pas de ces niaiseries-là, fit-il en haussant dédaigneusement les épaules ; nous sommes en ce moment dans une impasse dont il nous faut sortir à tout prix.

— Je le sais bien, mais comment ?

— La chose est très facile, si vous voulez vous en donner la peine.

— Je suis prêt à tout faire, dit-il d’un air piteux.

Au fond, il avait une peur atroce.

— Écoutez-moi, je ne vous ai pas dissimulé un seul instant, n’est-ce pas, les dangers terribles de notre entreprise ?

— Lorsque je vous ai retrouvé en Sonora, et que vous m’avez empêché de mourir de faim, vous m’avez effectivement expliqué votre plan.

— Que vous avez trouvé excellent, soit dit en passant ;