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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/253

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notre pauvre Vanda se désespère, elle souffre d’horribles douleurs ; elle nous appelle à son secours. Comment la délivrerons-nous ?

— Bravo ! voilà qui est parler net. Eh bien, cher comte, à mon avis, nous ferons bien, je crois, de tenir un conseil médecine, comme nous faisions au désert ; qu’en penses-tu, Julian, fumons-nous un calumet ?

— C’est mon avis, cher ami, répondit Julian.

— Soit, dit le comte ; tout de suite, alors.

— Certes, répondit Bernard.

Les dames se levèrent.

— Quelles que soient les résolutions que vous preniez, merci, messieurs, dit la comtesse avec un sourire navré.

Et elle sortit au bras du docteur, en compagnie des deux autres dames.

— Ami Charbonneau, dit Bernard, appelez Tahera et entrez tous deux ; nous avons besoin de vous.

— Dans un instant, répondit le Canadien.

En effet, quelques minutes plus tard, Charbonneau arriva, suivi du docteur d’Hérigoyen et du guerrier comanche.

Sur l’ordre de Bernard, des sièges, au nombre de six, furent disposés en cercle au milieu du salon.

Chacun prit place.

Charbonneau avait decroché un très beau calumet à une panoplie ; il le chargea de tabac indien et le présenta tout allumé au docteur d’Hérigoyen, le président d’âge de cette réunion.

— Ceci, dit le docteur, est un grand conseil-médecine : il a été convoqué pour aviser aux moyens de délivrer mademoiselle Vanda de Valenfieurs, enlevée traîtreusement par le bandit nommé le Mayor, que déjà vous avez vaincu plusieurs fois et que, avec l’aide de Dieu, vous vaincrez encore, mais définitivement cette fois. Cet enlèvement a été exécuté pendant la nuit précédente.

Puis en quelques mots le docteur, afin de mettre le guerrier comanche et le chasseur canadien au courant