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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/358

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maison de la rue de Reuilly, avaient précisément choisi ce jour-là pour reprendre leurs investigations et, s’il était possible, les terminer, c’est-à-dire découvrir la retraite où les ravisseurs de Vanda avaient emmené la malheureuse jeune fille, en même temps qu’ils essaieraient de retrouver le Mayor.

Donc, vers onze heures du matin, après un déjeuner sommaire, Julian, le comte Armand et Charbonneau étaient montés dans une voiture et s’étaient fait conduire à l’ancienne barrière de l’Étoile.

Julian voulait reprendre la piste où Bernard l’avait arrêtée, aux environs de l’Arc de Triomphe.

De son côté, Bernard était monté dans une seconde voiture avec le policier et Tahera et s’était fait conduire à une centaine de pas de l’église Saint-Philippe-du-Roule, où il avait perdu les dernières traces du Mayor le jour où, se sentant vigoureusement chassé par le coureur des bois, le bandit avait donné l’ordre à ses hommes de se disperser, et où lui-même, après avoir traversé l’église, s’était blotti dans une voiture qui l’attendait et avait gagné au pied.

Après être descendus, les trois hommes commencèrent leurs recherches. Bientôt Bernard reconnut les traces du Mayor ; une fois sur la piste, le coureur des bois ne devait plus la perdre.

Mais, chose singulière, ces traces, au lieu de remonter le faubourg, le descendaient. Elles allaient du côté de la rue Royale, contournaient la Madeleine, remontaient le boulevard, et, à la hauteur du café de la Paix, ces traces se confondaient avec deux autres que Bernard reconnut pour être celles de Felitz Oyandi et du Loupeur.

Puis ces trois traces pénétraient ensemble dans le café.

Les trois hommes, après un assez long séjour dans le café de la Paix, étaient sortis par une autre porte que celle par laquelle ils étaient entrés.

Le Mayor et le Loupeur étaient restés pendant quelques