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Page:Aimard - Les Peaux-Rouges de Paris III.djvu/94

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Tout en causant, les deux hommes avaient traversé le pont d’Iéna et avaient refait, mais dans d’autres conditions, la promenade que déjà, quelque temps auparavant, ils avaient faite de compagnie.

Ils arrivèrent enfin dans le quartier de Plaisance.

Le Loupeur fit alors sérieusement examiner à Fil-en-Quatre le terrain sur lequel il devait bientôt manœuvrer.

— As-tu bien compris ? demanda enfin le Loupeur à son compagnon.

— Parfaitement, répondit celui-ci, la chose me semble on ne peut plus sûre, il n’y a pas d’échec possible,

— On ne sait pas, prends toujours toutes Les précautions.

— Sois tranquille, je n’oublierai rien, la chose sera faite aux oiseaux.

— Bon, je compte sur toi !

— Tu peux y compter

— Et demain, mes hommes à quatre heures !

— Je te l’ai promis.

— Et aussitôt ton coup fait, tu me rejoindras !

— Dardar, as pas peur.

— Alors, bonsoir et bonne chance, compagnon.

— Merci, ma vieille, et toi de même.

Sur ces derniers mots, les deux hommes se serrèrent les mains et se séparèrent pour rentrer à leurs domiciles respectifs et dormir quelques heures.

Il était près de quatre heures et demie du matin.

Il faisait jour.

Déjà quelques passants commençaient à apparaître dans les rues.