Aller au contenu

Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

– Sois tranquille frère, pas un n’échappera, répondit Ourson d’une voix ferme.

Les Espagnols, atterrés d’entendre parler tant d’individus à la fois, lorsqu’ils supposaient n’avoir affaire qu’à un seul, et terrifiés par les noms de Vent-en-Panne et de Ourson Tête-de-Fer, dont la réputation formidable les glaçait de terreur se crurent réellement perdus et n’essayèrent pas de résister davantage.

— Nous nous rendons, cria l’officier. Quartier au nom de la très-sainte Trinité, señores ladrones !

— Jetez vos armes, dit le Poletais. Quatre hommes à moi pour ramasser les lances de ces drôles !

Vent-en-Panne, Ourson et deux engagés s’avancèrent dans la direction du Poletais, qui, embusqué derrière un buisson, riait comme un fou de la charmante plaisanterie qu’il avait faite.

— Qu’as-tu de monde avec toi ? lui demanda Vent-en-Panne.

— Je suis seul, répondit le Poletais. Ces drôles m’ont surpris pendant que mes trois engagés étaient en chasse. C’est égal, Frères, ajouta-t-il en tendant la main aux deux flibustiers, vous pouvez vous flatter d’être arrivés à temps ; ma position commençait à être sinon mauvaise du moins assez embarrassante.

— Ton idée de cerner ta Cinquantaine est magnifique, s’écria Vent-en-Panne avec enthousiasme,