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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/274

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au capitaine une fente assez large qui se trouvait dans la cloison :

— Ici vous serez parfaitement, lui dit-il.

— C’est bien ; tu peux te retirer, répondit le flibustier. Veille à ce que mon cheval ne soit pas vu, et, lorsque ces caballeros se disposeront à partir, tu reviendras.

L’Indien fit un salut respectueux, sortit du cellier et referma la porte derrière lui.

Le capitaine se trouva alors plongé dans une obscurité presque complète.

La seule lueur qui éclairait cette espèce de cave, provenait de la large fissure démasquée par l’Indien.

— Pardieu ! grommela à part lui le capitaine, de cet air narquois qui lui était particulier, j’étais bien sûr que le bon Dieu n’abandonnait jamais les honnêtes gens !

Et, s’accommodant le plus confortablement possible, il appliqua son œil à la fente.

Alors, un de ces tableaux pittoresques comme notre immortel Callot commençait à en buriner alors à travers ses courses avec les Bohémiens, s’offrit à sa vue.

Dans une salle assez vaste, mais mal éclairée par d’étroites fenêtres dont le vitrage de plomb était tapissé de toiles d’araignées, et où la fumée des cigares et des cigarettes roulait en nuages intenses au-dessous du plafond, et absorbait presque