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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/298

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— Frère de la Cote ! répondit-on aussitôt avec un accent joyeux auquel il était impossible de se tromper.

— Quelle espèce de navire ? reprit Ourson.

— Pirogue indienne avec un homme dedans.

— Accoste.

— Soyez parés à me recevoir.

Cette recommandation était superflue ; les flibustiers dont la curiosité était éveillée par cette singulière rencontre, se tenaient aux aguets.

Bientôt les deux canots se trouvèrent côte à côte, et sans attendre qu’on l’y invitât, l’homme qui montait la pirogue sauta légèrement dans la chambre d’arrière de la chaloupe.

L’Olonnais démasqua aussitôt l’âme d’une lanterne sourde :

— Barthélémy ! s’écria-t-il avec surprise.

— L’Olonnais ! Ourson ! répondit joyeusement celui-ci. Pardieu ! c’est avoir du bonheur ; soyez les bien-arrivés, Frères, ajouta-t-il, en leur tendant ses deux mains que les flibustiers pressèrent affectueusement.

— Ah ça, tu nous avais donc reconnus ? demanda Ourson.

— Pardieu ! depuis hier je vous surveille ; malheureusement je n’ai pu venir que cette nuit.

— Et comment te trouves-tu dans ces parages ? fit l’Olonnais.