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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/299

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— Ce récit serait un peu long à te faire en ce moment.

— Nous te croyions mort ! ajouta Ourson.

— Je l’ai échappé belle ; mais, grâce à Dieu, me voilà frais, dispos et tout à votre service, Frères.

— Nous y comptons bien, dirent ensemble les deux flibustiers.

— De ton côté, si tu as besoin de nous, parle, ajouta Ourson.

— J’accepte de grand cœur, fit Barthélemy, et maintenant où allez-vous ?

— Nous cherchons un endroit favorable pour débarquer sans être vus, afin de nous orienter et d’avoir des nouvelles.

— En ce cas, donne-moi la barre, l’Olonnais. Souquez, vous autres, ajouta-t-il, en s’adressant à l’équipage, dans un quart d’heure nous serons au plein.

— À quoi bon pousser plus avant, puisque te voila et que tu peux nous donner tous les renseignements dont nous avons besoin ? fit observer l’Olonnais.

— Je puis, en effet, vous donner ces renseignemënts ; mais c’est égal, croyez-moi, Frères, abordez.

— Avant partout, alors et à la grâce de Dieu !

Les nageurs se courbèrent sur leurs avirons, qui plièrent comme des branches de saule, et la cha-