Aller au contenu

Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/362

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tion qu’il supposait sans défense ; s’emparer des jeunes filles ; puis, comme au fond du cœur il ne doutait pas du succès des flibustiers et qu’il avait la conviction qu’ils réussiraient dans leur hardi coup de main contre Carthagène, son intention était de se retrancher solidement dans l’habitation ; d’y soutenir un siège s’il était nécessaire et de ne se rendre qu’à de bonnes conditions, en se faisant des otages de doña Elmina et de doña Lilia.

Il comptait, pour la réussite de ce projet, sur l’amour d’Ourson Tête-de-Fer pour la jeune fille et sur la générosité et la grandeur d’âme du célèbre flibustier.

Ce plan était bien conçu, bravement exécuté ; il avait de grandes chances de réussite.

Boute-Feu, se mit donc en devoir d’assaillir l’habitation.

Il fit tout d’abord jeter bas la porte du jardin par laquelle Barthélemy et Ourson Tête-de-Fer s’étaient deux jours auparavant introduits pendant la nuit dans la maison et les bandits se ruèrent en hurlant dans la huerta.

Malheureusement pour Boute-Feu, dès les premiers pas que fit sa bande, elle se heurta contre les flibustiers commandés par Alexandre Legrand, l’engagé d’Ourson Tête-de-Fer.

Le choc fut rude, les Espagnols étaient plus nombreux du double que les Frères de la Côte, mais ceux-ci étaient résolus à ne pas reculer d’un pouce.