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Page:Aimard - Ourson-tête-de-fer.djvu/365

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Boute-Feu mis sous bonne garde, Barthélemy rejoignit Alexandre, qui était occupé à panser deux blessures assez graves qu’il avait reçues, l’une au au bras droit, l’autre à la tête :

— Les jeunes filles, lui demanda-t-il ?

— Elles sont ici, répondit l’engagé, sous cet amas de feuillages et de branches.

— Saines et sauves ?

— Oui, mais il était temps que tu arrivasses frère.

— Je le vois.

— Crois-tu que Ourson Tête-de-Fer sera content de moi, matelot ?

— Enchanté ! Peste, il serait difficile, s’il ne l’était pas.

— Alors tout va bien, s’écria joyeusement Alexandre Legrand.

— Mais tu es touché.

— Bah rien du tout.

Et l’engagé se remit tranquillement à panser ses blessures.

Les jeunes filles avaient été si bien enfouies sous les feuilles par leurs défenseurs, qu’elles n’avaient pas reçu une écorchure ; mais elles étaient à demi-mortes de terreur.

Ourson Tête-de-Fer avait calculé juste en supposant que Boute-Feu attaquerait l’habitation et essaierait de la surprendre.