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Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/182

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— Pardieu ! ce sont deux cousins à moi : Charbonneau et Poil-de-Vache ; mais leurs noms de guerre sont Sans-Piste et l’Éclair-Sombre.

— Ce sont deux hommes solides, honnêtes et sur lesquels on peut compter ? Depuis combien de temps ont-ils quitté Litle-Rock ?

— Seize mois. Depuis on n’a reçu que deux fois de leurs nouvelles, et cela par hasard ; les dernières nouvelles ont six mois de date ; les voyageurs se trouvaient alors dans les prairies californiennes.

— Pourquoi master Groslow parait-il si inquiet sur leur compte ?

— Quant à cela, je l’ignore ; je suppose seulement que cela provient de ce que les Sioux et les Piekanns se sont alliés, depuis quelques mois, et font une guerre horrible aux blancs des frontières, aussi bien du côté du Mexique que de celui des États-Unis.

— Oh ! oh ! voilà qui est grave.

Puis il ajouta, avec une insouciance trop grande pour ne pas être un peu forcée :

— Pourquoi n’irions-nous pas chasser un peu de ce côté, quand ce ne serait que pour nous renseigner sur le plus ou moins de vérité de ces nouvelles ?

— Et casser la tête à quelques-uns de ces démons de Sioux ! Je ne demande pas mieux, pour ma part ! Autant chasser de ce côté, pendant la prochaine saison, hommes et fauves ; nous trouverons abondance de gibier.

— Eh bien ! c’est dit ! s’écria Olivier en réprimant un vif mouvement de satisfaction ; nos af-