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Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/215

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CHAPITRE X

OÙ OLIVIER S’OBSTINE À MANQUER D’ENTHOUSIASME, MALGRÉ TOUTES LES OBSERVATIONS DE M. MARAVAL.


Un mois s’écoula. Olivier, à part les visites que chaque jour il faisait à son matelot et aux autres blessés, passait tout son temps en longues courses à travers le désert, comme s’il eût voulu dire adieu à la nature grandiose au milieu de laquelle il avait espéré mourir, et qu’il lui fallait abandonner pour toujours !

La vue de son matelot avait produit une crise heureuse chez Ivon Lebris ; le digne marin était si joyeux d’avoir retrouvé son ami, que la souffrance physique n’avait plus de prise sur lui ; si on l’eût écouté, il aurait sauté sur ses jambes et aurait accompagné son matelot dans ses longues courses à travers la savane.

Au bout d’un mois, tous les blessés étant complétement rétablis, rien ne retenait plus les voyageurs sur le rio Gila.

Un matin, M. Maraval dit avec hésitation à Olivier :

— Quand partons-nous ?