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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/138

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Ce disant, la surfemme, une main belliqueuse sur la garde de sa claymore, jetait un coup d’œil de défi moqueur à son époux. Celui-ci fut, sans doute, tenté de répondre à cette nietzschéenne imprévue que l’apocalyptique philosophe avait dit aussi : « Quand tu vas chez les femmes, n’oublie pas ton fouet. »

Mais le piano, où venait de s’asseoir une personne de bonne volonté, commençait la ritournelle d’une valse. Et le fringant highlander s’éloignait, en bostonnant, à l’épaule du lieutenant de Gaillac, — la bête du rallye de demain.

Paris… Poitiers !… Le dilemme ne cessait plus de rouler dans l’esprit d’Adrien Gerfaux. Sans trêve, il s’agita toute cette nuit, même dans le sommeil, et reprit son martèlement opiniâtre, tandis que le jeune artiste se rendait à la gare de Lusignan, le lendemain matin. Une messe de mariage appelait l’organiste à la ville.

Adrien se hâtait sur la route. Comme il allait atteindre la station, il aperçut, au loin du chemin, entre les bois roussis et effeuillés, un peloton de cavaliers et d’amazones, qui, vraisemblablement, se rendait au château de Janzeuil, point de départ du rallye. Gerfaux n’en douta plus, en reconnaissant Mme Marcenat à la tête de cette cavalcade. Un voile bleu enroulé autour de son visage et de