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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/227

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Et pour empêcher de sentir la mélancolie du départ, chacune s’évertuait à parler. Gaby s’exaltait au sujet de Venise.

— Oh ! glisser en gondole au clair de lune ! s’écriait la fillette, en levant poétiquement les yeux au plafond.

— Et les jardins de Florence, les cloîtres, les églises, les fontaines ! Voir tout cela ! Quel rêve ! soupirait Monique, gonflant son cou de colombe.

Adrien s’était glissé dans la chambre.

— Dès que nous aurons des économies, nous irons à notre tour, Monique, à la recherche des blancs fantômes de Desdémone, de Juliette, de Laure et de Béatrice.

Et les deux jeunes gens échangèrent un sourire plein de caresses.

— Vous m’enverrez des cartes postales, mi-sœur ! recommandait Gaby. De tous les pays où vous vous arrêterez !

— C’est promis.

— Oui, mais… (et Gaby branlait une tête méfiante), il paraît que les mariées oublient toujours ce qu’elles ont promis à leurs amies, avant les noces.

— Ne crains rien. Je n’oublierai pas, moi ! affirma Estelle, s’efforçant au ton enjoué. Et n’es-tu pas contente, Gaby ? En m’en allant d’ici,