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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/242

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animés d’une vitalité intense, sur les bas-reliefs de Donatello ou de Lucca della Robbia, parmi les cortèges se déroulant sur les tableaux et les fresques de Ghirlandajo, des deux Lippi, ou de Masaccio ! Angelots curieux, glissant leurs minois dans les scènes les plus graves de l’Évangile, épiant les miracles de la Légende Dorée, ou graves citoyens, escortant les Mages et la Sainte Famille, assistant aux péripéties de la Passion et dissertant, en tout lieu, sur les événements, dans des aparté prudents et passionnés, en dignes compatriotes de Machiavel…

Estelle affectionna, ainsi que M. Marcenat l’avait prévu, ces vieux et adorables maîtres du quinzième siècle, qui atteignirent la perfection du vrai, de la grâce et du sublime, en composant, sans se lasser, avec leurs douces Madones, le poème de la maternité et de l’enfance divine. Elle les chercha, comme des amis dont la rencontre réjouit et émeut, dans les galeries opulentes des Uffizi ou de Pitti. Mais elle préférait encore les trouver aux parois des vieilles chapelles, parfumées d’encens, ou sous les arcades poétiques des cloîtres, encadrant en bas un jardinet, fleuri sur des tombes, et en haut, un morceau de ciel brillant qui attire la prière.

Les visites aux musées furent brèves. Trop vivement, M. Marcenat y constatait l’impuissance