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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/297

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Il y a des choses qui ne se rajustent pas. Mélusine ne me hante plus depuis longtemps. Si je la reprends jamais, ce sera avec un texte nouveau.

— Ah ! Mélusine ! intervint Mme Dalyre, saisissant l’occasion de manifester sa haute sollicitude pour l’art et les artistes. Cette Mélusine dont il fut tant parlé, hélas ! il y a trois ans ? Qu’est-elle devenue, en effet ? Je me rappelle. Votre librettiste vous fit défaut. Eh bien, vous voici en face d’un poète. Essayez, monsieur Gerfaux, d’intéresser M. Jonchère au Théâtre de la Nature que vous rêviez de créer à Lusignan.

Le coup d’œil acéré du musicien, le regard furtif et involontaire du poète se heurtèrent par-dessus la table. Gerfaux s’inclina, avec une ironie marquée.

— Merci du conseil, madame. Toutefois, je ne le suivrai pas. Je m’en voudrais d’importuner de mes conceptions puériles un écrivain si haut coté.

Un feu soudain alluma le masque de Renaud, jusque sous la mèche blonde qui ombrageait le front.

— Je vous en prie, dit Jonchère, la voix saccadée, ne raillez pas.

Ceci ressemblait à la protestation impatiente d’un homme qui craint le ridicule d’une épithète excessive. Décidément le brillant chroniqueur