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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/57

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— Oh ! Monsieur, nous sommes bien là encore pour trois quarts d’heure, si le charron ne lambine pas trop…

— Alors, monsieur Gerfaux, dit l’avocat, je vous accompagne. Ma chère Edmée, veux-tu venir avec nous ? Ne te sera-t-il pas agréable de visiter le vieux logis de l’oncle Jacques ?

Mme Dalyre, du fond de la voiture, répondit, en étouffant un bâillement :

— Grimper là-haut par ce soleil, merci bien ! Je préfère rester en repos et à l’ombre.

— Je ne me ferai pas attendre ! repartit tranquillement M. Marcenat, sans insister.

Adrien s’inclina avec déférence du côté de la voiture. Puis, de son pas de bergeronnette, il se mit en marche avec gaieté près du conseiller général.

— Que je suis heureux, monsieur, de vous avoir ainsi happé au passage ! Estelle sera si surprise et si contente ! Nous pensions que vous vouliez vous dérober à nos bénédictions ! Vous nous avez envoyés dans une succursale du Paradis terrestre ! Et quel pays poétique, monsieur !

Ils étaient arrivés, par un raidillon, au sommet de la falaise, sous le couvert de la triple nef de verdure, dessinée par les troncs alignés en colonnades et les branches arquées en voûte des grands