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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/66

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— Vous savez la dernière incartade de Mme Marcenat ? dit-elle avec un petit rire pointu. À une fête de charité, elle a paru dans une baraque foraine en clownesse, moulée dans un maillot noir et présentant des loulous blancs. La Vie mondaine donne son portrait en cette tenue !…

— Très flatteur pour son mari ! observa Adrien.

— Je vous apporterai le numéro, si ça vous amuse !

— Merci ! Je trouve cela plus pénible que drôle !

Cependant, M. Marcenat rejoignait l’auto qui ronflait avec vigueur au bas de la falaise. La portière claquée, la voiture fila sur la route. Mme Dalyre dit alors, avec une curiosité indolente :

— C’était Gerfaux, le musicien, ce garçon ?

— Oui… fit M. Marcenat du bout des lèvres.

— Je l’ai compris trop tard. Mais quand vous prendrez vos quartiers d’été, vous pourriez le faire venir à la Borde. Votre maison sera pleine. Un musicien peut toujours se rendre utile.

Mme Dalyre déplorait le caractère de sa belle-sœur. Mais elle lui savait gré de s’appeler Tintaniac. Et elle recherchait les occasions de lui être agréable et de flatter les toquades ou les travers de la jeune femme.

— Utiliser Adrien Gerfaux ! Pour accompagner