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Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/71

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CHAPITRE IV


un échange


En sortant de sa chambre le lendemain matin, la première personne qu’aperçut Rose fut l’oncle Alec, qui l’attendait sur le seuil de la porte.

« Où allez-vous comme cela, ma belle demoiselle ? lui dit-il, ainsi que dans la chanson.

— Je vais à l’étable, » répondit-elle gaiement.

En effet, elle n’avait eu garde d’oublier sa coupe en buis de quassia.

« Allons chercher Phœbé, notre professeur, » dit l’oncle Alec.

Mais, au son de leur voix, tante Prudence montra, à l’autre bout du corridor, sa tête encore coiffée d’un bonnet de nuit.

« Où donc allez-vous tous deux de si grand matin ? leur demanda-t-elle étonnée.

— L’homme vertueux se plaît à contempler l’aurore, fit le docteur en riant. L’astre du jour s’est levé avant nous, cependant, et il faut en faire notre deuil pour