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Page:Alexandri - Ballades et Chants populaires de la Roumanie, 1855.djvu/125

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XIV

CODRÉAN


Feuille verte de plantes sauvages !

On a appris à Moviléou 44 l’apparition du terrible Codréan ! On dit qu’il parcourt les ravins et les sentiers perdus dans l’ombre, couvert d’une lourde sarica et d’une couchma 45 en peau de mouton, pour que personne ne puisse le reconnaître.

Il est bien beau, bien svelte, mon brave brigand, et il cherche un alezan à la robe frisée, un cheval à sa guise ; mais, malgré ses courses nombreuses et ses fatigues, il n’a pas encore trouvé de coursier digne de lui.

Tous ceux qu’il rencontre sur son passage, il les saisit par la crinière, les terrasse et les lance au loin par dessus les broussailles.

Voyant cela, mon Codréan s’appuie sur sa hache et