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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/172

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LES FEMMES DU PÈRE LEFÈVRE.

Quatre-Billards, aux vrais. Soudain Mauve tressaillit et son visage prit une expression attrapée. On frappait de nouveau contre les volets du Divan, cette fois à petits coups, contenus et discrets, mais pressants.

— Ouvrez, c’est nous… — Ouvrez donc, garçon… — Tu nous reconnais bien, François… des bocks ! murmurait-on au dehors.

M. Brun réveillé, mais indécis, s’étirait les bras. Mauve, rentré précipitamment dans la salle, avait fait disparaître le papier laissé sous un pyrophore.

— Il est trop tard ! répondit enfin le cafetier.

Plusieurs voix parlementèrent à la fois :

— Non, monsieur Brun, il n’est pas trop tard !

— Ouvrez tout de même, mon bon monsieur Brun.

— Nous ne ferons pas de bruit… Nous serons bien sages… Le temps seulement d’avaler quelques bocks !

Le cafetier hésitait encore.

— Nous sommes avec M. Lefèvre, ajouta une voix.

Alors le cafetier alla entr’ouvrir la porte.

Ces messieurs s’asseyaient. Le grand Jéror, d’Alger, n’eut qu’à lever les bras, et donna plus de gaz.

— De la bière pour les Coqs, commanda Courcier, de Paris.

Le cafetier les compta. Ils étaient entrés dix-neuf ; plus Mauve et le Polaque.