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LES FEMMES DU PÈRE LEFÈVRE.

magasin « du duc de la Roche-faux-cols », elle se ruait autour de deux grands diables, habillés en femmes. L’un, en mariée d’un blanc sale, hideux avec sa barbe mal rasée qu’on voyait à travers le voile, envoyait de temps en temps son poupon en l’air. L’autre, relevant à chaque instant sa robe de soie, montrait, jusqu’à la jarretière, des bas malpropres. Et toute une escorte de voyous, hurlant, piaillant, sifflant, soufflant dans des trompettes fêlées. Quelques torches fumeuses éclairaient l’ignoble mascarade, qui prit la direction de la gare. Pêle-mêle suivait la foule. Chacun se mit à courir. On dégringola ainsi l’avenue du Chemin de fer, en troupeau.

— Les femmes du père Lefèvre ! criait toute une ville, ironique et délirante.