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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/235

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LES FEMMES DU PÈRE LEFÈVRE.

différents, le gros des femmes repartit. Il en resta pourtant comme une queue : quinze jours après, en bien comptant, on eût retrouvé cinq de ces dames, qui ne paraissaient point trop mécontentes de la ville. La veille de Pâques, cependant, une des cinq prit le dernier train, comme ça, tout à coup, sans vouloir seulement passer les fêtes. En novembre, à la rentrée de la Faculté, les Coqs de deuxième et de troisième année revenant après trois mois d’absence, en retrouvèrent deux, la petite Laure et Boulotte, complètement acclimatées.

Boulotte, depuis, l’énorme Boulotte, morte à l’hôpital, phthisique. Les Coqs et Poussins de ce temps-là, dispersés aux quatre points cardinaux. Les Égyptiens, retournés en Égypte ; les Corses, dans leur île. Mauve, de Toulon, rend la justice aux Antilles. Mengar, le créole, plaide en France pour des journaux démocratiques.

Les deux Bas-Alpins ont repris la charrue paternelle ; les Jouvin, de Marseille, se sont mariés. Et les deux Bernard, du Var ? Roca, de Nice ? Conil d’Avignon ? Et les autres ?… Tous, aujourd’hui, juges de paix, notaires, avoués, avocats, magistrats assis ou debout, — ou morts et enterrés ! Courcier, de Paris, qui portait toujours des bottes molles, hélas ! n’en porte plus. Pas de nouvelles du grand Jéror, d’Alger, au fameux béret rouge. Le Polaque tient sans doute un râteau de croupier dans quelque ville d’eaux. — « Vos pétits jeux, Messieurs !… Rien né va plou ! »