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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/352

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XIV

X…, novembre 1878.

Trois ans et demi après ! Me voici encore seul dans mon appartement de vieux garçon.

La soirée d’hier m’a fait coucher tard. J’étais agité. J’ai eu peine à fermer l’œil. Mais j’ai dormi d’un sommeil profond et réparateur, pour ne me réveiller qu’à dix heures, ce matin. À peine ouverts, mes yeux se sont tournés vers la fenêtre. Un pâle soleil d’hiver, gai quoique pâle, commençait à fondre de petits cristaux étoilant les vitres.

— Tiens ! la nuit a dû être froide.

Et j’ai sonné. Ma vieille bonne, Nanon, qui m’a vu naître, est entrée.

— Bonjour, Nanon… Fais-moi du feu.

— Ici ? dans votre chambre ?… Mais la cheminée à la prussienne de votre cabinet, ronfle déjà !