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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/50

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XII

Elle laissa sa tante ouvrir l’armoire à glace et les placards, fouiller dans les tiroirs et sur les étagères, ramasser de la monnaie blanche qui traînait sur la cheminée, amonceler au milieu de la chambre une montagne de linge, de hardes. Elle resta inerte, pendant que la blanchisseuse courbée sous le lourd paquet que madame Printemps l’avait aidée à charger, s’en allait avec le petit. Puis, brusquement, ce fut comme si elle s’éveillait :

— Adèle ! Marie ! Héloïse ! criait-elle ; me voici ! je suis à vous !

L’édredon et le drap rejetés, elle mit hors du lit une de ses jambes décharnées, puis l’autre. Sur la descente de lit, faible et chancelante, elle essaya de passer une robe de chambre. Voulant ensuite se baisser pour