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Page:Alexis - La Fin de Lucie Pellegrin, etc, 1880.djvu/61

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LA FIN DE LUCIE PELLEGRIN

Toutes les portes de l’appartement restèrent de nouveau grandes ouvertes.

Un reflet du gaz qu’on venait d’allumer dans la rue, jaunissait seulement les vitres. Il passait de temps en temps des fiacres sur le boulevard extérieur. Tout à coup, Lucie Pellegrin, qui n’avait plus remué dans son fauteuil, souleva la tête : l’orchestre de l’Élysée jouait un quadrille. Elle voulut essayer de se traîner au moins jusque sur le balcon ; mais, à peine debout, ses jambes fléchirent. Étendue de tout son long, parmi des tessons de bouteille, au milieu d’une mare poisseuse, elle ne put ramper que jusqu’à la descente de lit ; et c’est là qu’elle mourut à onze heures, au premier soleil du feu d’artifice. Sur le lit, Miss, heureusement délivrée, fit le même soir cinq petits chiens.