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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/229

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MIGNOT — MILÈVE (CONCILES DE)


1910 ; Lettres pastorales, à Fréjus et à Albi, dont Lettres sur la guerre, Paris, 1915 ; liapport humblement soumis à S. S. le pape l’ie X par V archevêque d’Albi au sujet de l’altitude a prendre apr.s le vole du projet de loi sur la Séparation des Églises et de l’État, Albi, 22 nov. 1005, in-4° de 38 pages, tiré à dix exemplaires seulement ; Mémoire envoyé au cardinal Ferrata, daté d’Albi, octobre 1914, sur les besoins et les intérêts actuels de l’Église en général et de l’Église de France en particulier, publié après la mort de l’auteur, par le Mouvement (Paris, 22, rue de la Clef, in-8° de 21 pages) ; Notes autobiographiques, de l’enfance à la prêtrise, dans Bull, des anciens élèves de Suinl-Sulpice, aoûtnovembre 1920 et février 1921 ; lettres a Hyacintbc Loyson, dans Albert Houtin, Le Père Hyacinthe, prêtre solitaire, Paris, 1924, p. 270-319. — Dactylographié : Études sur l’Évangile (La l’ère, 1886) ; Les Psaumes, traduits et commentés (Albi, 1916).

Études sur Mgr Mignot.

Baron Frédéric vonHùgel,

Eudoxe-Irénée Mignot, dans Contemporury Review, 1° mai 1918, t. exin, p. 519-520, traduit et publié avec coupures par L. de Lacger, dans Revue du clergé français, 1 er juin 1918, t. xliv, p. 347-357 ; E. Faguet, Église et religion, dans La Revue, mai 1910, t. lxxxvi, p. 88-93, reproduit dans Sent, relig. d’Albi, 1910, p. 287-291 ; L. de Lacger, Notice et souvenirs : Eudoxe-Irénée Mignot, Albi, 1918 ; Oraison funèbre, par le cardinal de Cabriéres ; Nicolas Fontaine, Saint-Si ge, Action fran aise et Catholiques intégraux, Paris 1928 (l’ouvrage est dédié aux délunts Mgr Mignot et abbé Lemire ; il reproduit dans la partie documentaire le Mémoire du prélat au cardinal Ferrata).

L. de Lacger.

3. MIGNOT Jean André (1688-1770), naquit a Auxerre, le 13 janvier 1688 et devint docteur de Sorbonne. En 1708, l’évêque d’Auxerre, Caylus, le nomma chanoine de sa cathédrale dont il fut le grand chantre ; désormais, il partagea tous les sentiments de son évêque contre la bulle Unigenitus et il prit une part active aux discussions religieuses, à côté de Caylus. Il contribua à l’établissement de l’Académie d’Auxerre, dont il fit partie ; il mourut à Auxerre, le 1 1 mai 1770.

De concert avec l’abbé Lebeuf, Mignot rédigea la Tradition de l’Église d’Auxerre, qui fut insérée dans le Cri de la foi ou Recueil de témoignages rendus par plusieurs facultés, chapitres, curés, communautés ecclésiastiques et régulières au sujet de la Constitution l t nigenitus, 3 vol., iu-12, s. 1., 1 719, ouvrage anonyme attribué à l’abbé Nivelle. Il participa à la rédaction du Bréviaire d’Auxerre en 1726, du Missel et du Processionnal, en 1739, enfin du Martyrologe particulier du diocèse d’Auxerre publié en 1751 ; l’abbé Lebeuf prit part également à la composition de ce Martyrologe, comme le prouve la lettre qu’il écrivit le 30 août 1718 à Mignot (Lettres de Lebeuf publiées sous la direction de Quantin et Cherest, 2 vol., in-8°, Auxerre, 1868, t. ii, p. 536-538). Mignot édita le Discours de saint Victor évêque de Rouen, à la louange des saints et de leurs reliques, in-8°, Auxerre, 1763 ; il publia des Observations critiques sur les deux premiers volumes de l’histoire de France par l’abbé Vally (Journal de Verdun de janvier 1763, t. xc.m, p. 43-53) et des Mémoires historiques sur les statues de saint Christophe et particulièrement sur celle de la cathédrale il’Auxerre, dans le Journal de Verdun, d’août 17(58, t. civ, p. 119-134.

Michaud, Biographie universelle, t. xxviii, p. 280-281 ; Quérard, La France littéraire, I. vi, p, 120 ; Hoefer.Bi’ographie générale, t. xxxv, col. 493 ; l’cller, Biographie universelle, édit, Pérennès, 1842, t. viii, p. 380 ; Chandonel Delandine, Dictionnaire universel, historique, critique et bibliographique, 5e édit., 1810, t. xi, p. 531 ; Nouvelles ecclésiastiques, du 30 janvier 1771, p. 18-20.

J, Carreyre.

    1. MILANTE Pic-Thomas##


MILANTE Pic-Thomas, frère-prêcheur napolitain, nioii évêque de Castellamare en 1749. outre divers ouvrages d’érudition, il a écrit des Explica-Houes dogmatico morales in propositiones proscriptas a

S. S. P. P. Alexandro VII, Naples, 1740, in-4°, 400 pages. Son ton y est celui d’un controversiste en matière âprement disputée ; son style atteint à une vigoureuse aisance ; cependant sa théologie de la conscience s’efforce d’éviter tout excès soit rigoriste, soit laxiste.

Murter, Nomenclator, 3e édit., t. IV, col. 1413.

M. -M. Gorge.

MILET Vit (1536-1615), controversiste allemand de la fin du xvr siècle, naquit à Gmund (Wurtemberg), qui pour lors appartenait au diocèse d’Augsbourg. Il fut l’un des premiers élèves du Collège germanique à Rome, où il lit ses études de 1567 à 1575. Rentré en Allemagne, il seconda avec beaucoup de zèle les elïorts faits par Rome, pour rétablir le catholicisme en Thuringe ; en particulier il lit à Erfurt, de 1579 à 1582, des prédications très fructueuses et dont les succès irritèrent vivement les luthériens. En 1582 le nouvel archevêque de Mayence, ’Wolfgang de Dalberg, sut l’attirer dans sa ville épiscopale qu’il ne quittera plus guère que pour deux voyages rapides à Rome en 1601 et 1601. Il avait reçu, peu après sa rentrée en Allemagne, un canonicat à Rreslau dont il ne prit pas possession ; à Mayence on lui donna les dignités de prévôt de Saint-Maurice et de doyen de Sainte-Marie ad gradus. Il mourut le Il septembrel615 Son œuvre imprimée est surtout de controverse. A l’époque des prédications d’Erfurt, il avait été fort attaqué par les protestants que le dénonçaient comme jésuite ; il répondit par deux petits ouvrages : Spéculum jesuiticum ; Spéculum catholicum. De la même époque, sont les Concioncs de festo corporis Christi, Mayence, 1580, peut-être aussi les Thèses de justi/icatione. Un peu plus tardif est un ouvrage considérable : Liber de sacramentis, mille sexcenti errores, vaniloquia et cavillaliones eorum qui hoc tempore ab Ecclesia recesserunt catholica (pnesertim Chemnilii), cum breui eorum confutatione, Mayence, 1593, et un autre de même genre : Brevis discussio et refutalio sexcentorum errorum pontificiorum quos Tilmanus Hcshusius (Hesshusen ) et ejus gêner Olearius catholicis afjinxerunt, 1604.

Jôcher, Gelehrlen Lexikon, au mot Gamundianus, t. H, 1750, col. 853 ; Jocher-Rotermund, ici., au not Millet (Vit) ; J. P. Schunck, Beitrdge zur Mainzer Geschichle, 1790, t. iii, p. 176-177 ; O 1 A. Steinhuber, Geschichle des Kollegiums germanicum hungaricum in Rom, Fribourg-en-B., 1906, t. I, passim et spécialement p. 204, 210-216 ; Kirchenlexicon, t. viii, col. 1515.

É. Amann.
    1. MILÈVE (CONCILES DE)##


MILÈVE (CONCILES DE). Les collections

conciliaires imprimées à partir du xvii c siècle donnent deux conciles de Milève, l’un en 102, l’autre en 416, entre lesquels elles s’efforcent de répartir divers textes canoniques que les vieilles collections manuscrites inscrivaient sous la rubrique Concilium Milevitanum. C’est à Quesnel et aux frères Ballerini que revient’le mérite d’avoir débrouillé cette question passablement obscure. Sans vouloir reprendre l’analyse qu’ils ont faite, nous exposerons de manière synthétique les résultats aujourd’hui acceptés par tous. Il y a eu en effet deux conciles pléniers d’Afrique tenus à Milève, dans la province de Numidie, l’un en 402, qui n’a d’intérêt qu’au point de vue canonique ; l’autre en 116, important au point de vue dogmatique ; niais les canons dogmatiques, relatifs au péché originel cl à la grâce, qui figurent sous le nom de ce concile, sont en réalité du concile de Cari liage de 118.

I. Lie l" r concile de Milève (402). Voir Mansi, Concîl., t. iii, col. 1139, avec renvoi à col. 783 A. Réuni le 26 août 102 (Arcadio et Honorio V coss.), sons la présidence d’Aurèlc, primat de Car ! liage, il avait pour objet de soumettre a l’approbation gêné raie de l’Église d’Afrique des décisions prises aille-