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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/318

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1929
1930
MISSIONS D’ASIE, INDE


000 000. Birmanie orientale, ou V. A. de Toungoo, dont a été séparée la préfecture de Kengtoung : les deux réunis ont 23 700 catholiques sur 5 000 000. Les deux premiers vicariats appartiennent au séminaire de Paris, et les deux autres missions à celuide Milan.

2° Région du Dékan. - Six archevêchés : Goa, Bombay, Verapoly, Ernakulam, Pondichéry, Madras.

1. (ion. - - L’archevêque a le titre de patriarche des Indes. Il avait, avant 1927, comme su fTra gants, Damao, Cochin, San-Thomé de Meliapour, et, en Chine, Macao. Damao vient d’être supprimé par suite de l’accord conclu en 1928 entre Kome et Lisbonne. Il passe, sauf quelques parcelles de territoires portugais à l’archidiocôse de Bombay. Avant cette séparation, les diocèses goanais comptaient 609 800 catholiques : 330 750 à Gca, 82 200 à Damao, 112 500 à Cochin et 84 650 à Meliapour.

Diocèses où tout le clergé, sauf les évêques, est indien, mais où l’augmentation de population se fait par les naissances plus que par les conversions.

2. Rombuy. - Le groupement des diocèses en provinces ayant été fait par congrégations missionnaires, autant que possible, jésuites, carmes, capucins, etc., Bombay a groupé d’abord les diocèses confiés à la Compagnie, sauf Calcutta, Aujourd’hui relèvent de lui, Poona, Mangalore. Calicut, Trichinopoly et Tuticorin.

Bombay a longtemps partagé ses paroisses avec l’évêque goanais de Damao. du fait de la « double juridiction > établie aux Indes, les prélats goanais continuant à avoir droit sur les Églises anciennes des diocèses propagandistes en leur laissant les Églises récentes. Il en résultait un mélange de lidèles et de clergés, qui paralysait la normale administration des diocèses. Cette anomalie : disparu. Le diocèse de Damao a été supprimé, d’où il suit que Bombay, qui n’avait que 37 000 catholiques en a maintenant 131 500. Son territoire s’étend, déchiqueté et irrégulier jusqu’au Beloutchistan. Il compte 13 millions d’habitants et est aux mains des jésuites espagnols qui ont remplacé les Allemands. Mais les Allemands reviennent au diocèse de Poona, situé entre Bombay et Goa. 23 600 catholiques sur 11 000 000.

Le diocèse de Mangalore fait suite vers le Sud à celui de Goa, et se continue par Calicut. Mangalore a été longtemps administré par les jésuites italiens : il avait, sur 1 250 000 h., 107 000 catholiques, et un clergé indigène nombreux. C’est pourquoi, en 1923, les jésuites se sont retirés pour fonder le diocèse de Calicut où presque tout était à faire. 78 400 catholiques sur 2 287 000 hab. ; Mangalore a un évêque indien.

Même division, et pour la même raison, entre Trichinopoly et Tulicorin. Tuticorin, qui garde un évêque jésuite indigène n’a qu’un clergé indien. La mission du Maduré est connue par ses grands collèges universitaires de Trichinopoly et de Palamcottah qui ont plusieurs milliers d’élèves, et par les conversions de jeunes brahmes qui s’y sont opérées. Dans les deux diocèses, 278 000 catholiques sur 6 700 000 habitants.

3. Province de Verapoly. Toute entière confiée aux carmes, elle occupe le sud du Malabar et le Travancore. Verapolj et son suffragant Quilon ont respectivement 118 000 et 193 000 catholiques de rite latin, sur 2 250 000 et 2 100 000 habitants.

4. Province d’Ernakulam. - Sur le territoire des deux diocèses précédents, habitent les syro-malabars. Longtemps soumis à la juridiction des évêques latins de Verapoly et de Cochin, ils ont été par Léon XIII mis à part, d’abord en deux vicariats ayant un prélat latin, Trichuret Kottayam (1887). En 1896, 1e même Léon XIII leur donna des prélats de leur race, pour

les trois vicariats de Trichur, Ernakulam et Changanachery. Pie X en 19Il restaura le vicariat de Koltayam en faveur de la caste des sudistes, l’évêque n’ayant sur ses sujets qu’une juridiction personnelle, sans territoire séparé, lui liii, en 1925, Pie XI éleva les trois vicariats à la dignité de diocèse, avec Ernakulam pour métropole. Le nombre des syromalabars catholiques est de 154 410 pour Ernakulam, 176 555 pour Cbanganacherꝟ. 34 891, pour Kottayam, et 123 802 pour Trichur. En tout 539 618, en face d’environ 320 000 nestoriens, jacobites ou protestants. Le clergé diocésain est séculier, mais aidé par les tertiaires cannes de même rite.

5. Pondichéry.

La province de Pondichéry est,

elle aussi, une terre de vieilles missions fondées par les jésuites dès le XVIIe siècle. Elle est toute entière aujourd’hui aux mains des prêtres des missions étrangères de Paris.

Pondichéry a 139 823 catholiques sur 7 millions d’âmes ; Kumbakonam, 102 952 sur 3 400 000 : Mysore (capitale Bangalore), 63 058 sur 7 millions, et Coimbatore, 48 238 sur 3 millions. En tout dans la province 354 131. La création d’un diocèse indigène est imminente.

6. Madras.

La province de Madras englobe les

diocèses de Haiderabad, Nagpur et Vizagapatam. L’évangélisation y est encore très faible : 130 000 catholiques dans un pays qui comprend le tiers de l’Inde.

Madras, la troisième ville.de l’Inde. Le diocèse est confié aux pères de Mill-Hill : 58 000 catholiques sur 9 000 000 d’habitants. Les jésuites y ont un collège universitaire Récemment fondé. Il faut noter que le diocèse de San-Thomé de Meliapour a son centre dans un faubourg de Madras, et s’étend au Sud jusqu’à Pondichéry avec une annexe plus bas, le Tanjore, pris sur le Maduré.

Les missions étrangères de Milan sont dans la grande ville d’Haiderabad. Les musulmans, autrefois maîtres du pays, y ont gardé une situation très forte : 38 000 catholiques sur 12 millions.

Les deux diocèses de Nagpur et de Vizagapatam sont confiés aux pères de Saint-François de Saks d’Annecy : 22 000 et 13 800 catholiques sur 15 et 13 millions d’âmes. Nagpur est un pays pauvre, arriéré, célèbre parla tribu, des Thugs ou Étrangleurs. Vizagapatam contient le district de l’Orissa avec son célèbre sanctuaire vichnouite de Diagernatt. Pays farouchement hindouiste et qui vient d’être confié aux lazaristes. Les salésiens sont également à Madras.

L’île de Ceylan.

Le Tabropane des anciens :

64 000 kmq., 4 700 000 habitants.

Pays en grande majorité bouddhiste, avec de grands sanctuaires et lieux de pèlerinages au centre. Un million d’émigrés tamouls sont hindouistes ; 300 000 musulmans, 370 000 catholiques.

L’archevêché de Colombo (275 000 fidèles) a pour suliragants Jafna (32 000), Galle (14 000), Trincomali (9 380) et Kandy (25 000). Les deux premiers diocèses sont aux oblats de Marie-Immaculée, les deux suivants aux jésuites belges (et italiens) et français, le dernier aux bénédictins de Saint-Silvestre. A Kandy, les jésuites belges dirigent le séminaire pontifical de Léon XIII.

/II. i.’i M : i)-fiiiXE. - LTndo-Chine comprend 4 parties : la Birmanie rattachée à l’empire des Indes, et dont nous venons de parler, les États malais que nous étudierons avec les Indes néerlandaises. Enfin le Siam et ITndo-Ghine française.

1° le Siam. Le Siam. 350 000 kmq., 8 à 9000000 d’habitants, est une terre bouddhique. Les monastères sont innombrables. Le bouddhisme fait tout pour se rajeunir et calquer l’Église catholique.