Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 10.2.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2047

MUDKHMSMK-MŒHLER

.i " —, s

modernisme catholique, Paris, 1913, mais déjà connu et recensé en 1912.

2. Chez les modernistes. I. Schnitzer, Dcr katholische Modemismus, dans Zeilschrifl fur Polilik, 1-912, t. v, p. 1-218 (le petit volume de même titre publié par l’auteur, Berlin-SchOneberg, 1912, n’est qu’un bieT résumé du précédent, suivi d’une anthologie de textes modernistes ou censés tels) ; M. D. l’être. Modernisai. Ils failure and lus fruits, Londres, 1918 ; Km. Buonaiilti, Le modernisme catholique, trad. René Monnol, Paris, 1927. Plaidoyers diversement tendancieux jt dont même les renseignements de fait ne méritent guère confiance, en dehors de ce qui regarde la situation dans leurs pays respectifs.

3. Chez les catholiques. F. Mourreî, La crise moderniste, dans Heoue apologétique, 1922-1923, t. XXXV, p. 5-23, 77-93, 145-152, 287-296, 412-419, 530-543, 601-609, 665-673 ; J, Rivière, le modernisme dans l’Église. Étude d’histoire religieuse contemporaine, Paris, 1929 (où l’on trouvera l’explication et la preuve documentaire des conclusions sommairement formulées ici). J. Rivikkk.

    1. MODESTE DE JÉRUSALEM##


1. MODESTE DE JÉRUSALEM, patriar

che de cette ville en 030. - - Higoumène du monastère de Saint-Théodose, proche de Jérusalem, Modeste joua un rôle considérable lors de la terrible invasion perse de 614. C’est lui qui, sur l’ordre du patriarche Zacharie, part à Jéricho alerter la garnison byzantine, laquelle d’ailleurs ne put empêcher la prise de Jérusalem. On sait combien douloureuse fut cette catastrophe, le nombre considérable des victimes, la captivité de Zacharie et d’un bon nombre des survivants, l’enlèvement de la sainte croix, la destruction par l’incendie de tous les sanctuaires de la Ville sainte C’est devant ces ruines que se trouva Modeste après le départ des longues caravanes de prisonniers. Représentant du patriarche, qui avait été emmené par les vainqueurs, il entreprit courageusement de relever la ville dévastée. Nouveau Zorobabel, il se mit à l’œuvre sans retard, demandant de l’argent à Tibériade, à Tyr, à Damas, à Alexandrie, dont le patriarche saint Jean l’Aumônier se montra d’une générosité sans exemple. C’est ainsi que Modeste put reconstruire et la grande église de la Résurrection et FÉléona, et la Sainte-Sion. Quand, le 21 mars C30, Héraclius, enfui vainqueur des Perses, rapporta en triomphe à Jérusalem la sainte croix reconquise, la Ville sainte, grâce aux elïorts deModeste, avait retrouvé une partie de son ancienne splendeur. Sur les dires de Théophane on admettait, jusqu’à présent, que le patriarche Zacharie serait revenu avec Héraclius. Les PP. Vincent et Abel accordent la préférence à un autre récit des événements. D’après celui-ci, « Zacharie est mort en captivité, et Héraclius lui donne Modeste comme successeur à son arrivée dans la Ville sainte, qui est datée de 630. L’empereur emmène ensuite le nouveau patriarche à Damas pour y recevoir l’argent du fisc de la Syrie et de la Palestine. Celui-ci meurt au cours d’un voyage entrepris pour les besoins de son œuvre a Sôzen sur les frontières de la Palestine… Son corps ramené à Jérusalem est enseveli au Martyrinm. s Vincent et Abel, Jérusalem, t.n, p. 930. La mémoire de Modeste est célébrée le 17 décembre. Il y aurait eu après lui une vacance de (i années, et Sophrone ne serait monté sur le trône patriarcal qu’en 636.

l’holius a eu entre les mains trois discours de Modeste, Biblioth., cod. 27 r>, p. < ;., t. CIV, col. 275. Il donne de courls extraits de deux d’entre eux, l’un sur les Myrophores, c’est-à-dire sur les saintes femmes qui vinrent au sépulcre le matin de Pâques pour oindre le corps du Seigneur, l’autre sur l’IIypapanl é, c’est-à-dire la présentation de Jésus au temple. Le premier se fait l’écho d’une tradition suivant laquelle Marie-Madeleine (évidemment distincte de la pécheresse convertie de Luc., vii, 36 sq.) se serait, après la mort de Marie, mère de Jésus,

retirée avec Jean à F.phèsc, où elle aurait subi le martyre.

l’holius signale aussi, mais sans en rien rapporter, un sermon de Modeste sur la dormition de la sainte Vierge. Ce discours s’est conservé et a été publié, en 1760, par Michelvnge Giacomelli, avec une traduction latine et des notes. Reproduit dans P. L, t. i xxxvi b, col. 2377-3312. Il témoigne de la croyance à l’assoinption corporelle de Marie, voir surtout col. 3281, 13293, et 3300 A, et, pour ce qui est des circonstances matérielles de l’événement, semble dépendre des récits légendaires qui se sont concrétisés dans les divers apocryphes relatifs à ce sujet. II faut ajouter que l’orateur est très réservé dans cette utilisation.

La chaîne sur les Psaumes du Cod. Taurin. 342, renferme, fol. 207. 208 v », 209 v, 216, 210 v, un certain nombre de textes attribués, à tort ou à raison, à notre auteur.

Les diverses sources historiques sont mentionnées et étudiées dans Vincent et Abel, Jérusalem, t. ii, Jérusalem nouvelle, Paris, 1926, voir table alphabétique.

Il existe une "AbXrjotç toj âyîou MoSéttou, publiée par Ch. Loparev, dans ses Denkmàler des alten Schri/ttums, fasc. 91, Pétersbourg, 1892, p. 15-55, qui est purement légendaire. Cf. Krumbacher, Gesch. dcr byzant. Literutur, 2’édit., p. 164 sq.

É. Amann.
    1. MODESTE DE SAHMT-AM ABLE##


2. MODESTE DE SAHMT-AM ABLE, car

me déchaussé français, théologien et auteur ascétique du xviie siècle, né à Riom (Puy-de-Dôme). Professeur d’abord de philosophie et de théologie dans la province d’Aquitaine de son ordre, il fut ensuite prieur des couvents de Clerniont-Ferrand et de Riom et déliniteur provincial. Mgr d’Arbouze, évêque de Clermont-Ferrand, avait la plus grande estime pour Modeste de Saintvmable ; aussi, malgré la vive résistance de l’humble religieux, le choisit-il comme son vicaire général. Modeste mourut au couvent de Clennont-Ferrand en 1084.

Ses œuvres sont : 1° La monarchie sainte, historique, chronologique et généalogique de France, ou Les vies des Saints et Bien-Heureux qui sont sortis de la Tijgc royale de France, composées en latin par le P. P. Dominique de Jésus, rel. C. I)., traduites et enrichies par le ii. P. Modeste de S. -Amable, Clermont-Ferrand, 10701077, 2 vol. de 000-584 pages ; 2° L’idée du parfait inférieur, ou l’art d’obéir. Clerinont-Ferranri, 1071, in-4° ; Avignon, 1815 ; Paris-Lyon. 1847, 3 vol. in-12 ; ibid., 1858 ; 3° L’idée du parlait supérieur ou l’art de commander. Clerinont-Ferranri. 1677, in-4°, Paris, 1679. 4° Les trois devoirs d’un bon prêtre représentez selon les Règles des canons, des conciles, des SS. Pères, des théologiens et selon les exemples des plus vertueux ecclésiastiques, Lyon, 1073, inI". ibid., 1671°. 3 vol. in-12. 5° Quatre homélies pour tous les dimanches de l’année, Clerinont-Ferranri. 1679-1680, 3 vol. in-8° : 6° Vie et sublimité de la doctrine du bienh. P. Jean de la Croix, 3e édit, , ibid., 1082. 7° De la pauvreté et de la chasteté religieuse. Lyon, 108 1. in-4°. 8 « Theologia Thom. - Augustiniana seu carmelitana, t. i. De Deouno, Lyon, 1681, in-4°. Le t. II, De Deo Irino était achevé à la mort de l’auteur, mais ne fut pas Imprimé.

Martial -rie-S.-.ican-liaptisic, c. I)., Bibliotheca seripiorum Carm. Exe, Bordeaux, 1730, p. 300-301, n. 52 ; Cosme de

Yilliers, C. C, Bibliotheca carmelitana, Orléans. 1752. t. II.

col. 465, u. 178 ; Barthélémy de s. v.-i [enri du S. -s., c. 1).. Collectto seripiorum o. carm. exe., Savone, 188 1. i. n.

p. 19-50. n. 85 ; Hurler. S. J., Xomenclatnr, 3e édit., I. IV, COl. 322.

P. ANA.STASE-DE-S.-PAU !.

MŒHLER Jean-Adam, historien et théologien

allemand (1786-1838). I.Vie. IL Œuvres (col. 2050), III. Doctrine (col. 2056).

I. Vie, i La vie de Michler fut courte et sans