Page:Alfred de Vigny - Cinq-Mars, Lévy, 1863.djvu/495

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quelque prince du sang de France dans le traité, il commandera en la manière qu’il avoit esté arresté dans le traité fait avec monseigneur le comte de Soissons. Et en cas que l’archiduc Léopold ou autre personne, fils ou frère ou parent de Sa Majesté Catholique, vienne à estre gouverneur pour Sadite Majesté Catholique en Flandres, comme il sera là, par mesme moyen, général de ses armées, et que Sa Majesté Catholique a tant de part en ce lieu : est accordé que le seigneur duc d’Orléans et ceux de son party de quelque qualité et condition qu’ils soient, aiant esgard à ces considérations, tiendront bonne correspondance avec ledit seigneur archiduc ou autre que dit est, et luy communiqueront tout ce qui se présentera, en recevant tous ensemble les ordres de l’Empereur, de Sa Majesté Catholique, tant pour ce qui concerne la guerre que pour les plaiges de cette armée, et tous les progrez.

8. Et d’autant que Son Altesse a deux personnes propres à estre mareschaux de camp en cette armée, que ledit sieur de Fontrailles déclarera après la conclusion du présent traité, Sa Majesté Catholique se charge d’obtenir de l’Empereur deux lettres patentes de mareschaux de camp pour eux.

9. Il est accordé que Sa Majesté Catholique donnera quatre-vingt mil ducas de pension à répartir par mois aux seigneurs susdits.

10. Comme aussi on donnera dans trois mois cent mil livres pour pourvoir et munir, la place que Son Altesse a pour sa seureté en France. Et si celuy qui baille la place n’est pas satisfait de cela, on baillera ladite somme contant, et de plus cinq cent quintaux de poudre et vingt-cinq mil livres par mois, pour l’entretien de la garnison.

11. Il est accordé de part et d’autre qu’il ne se fera point d’accommodement en général ny en particulier avec la couronne de France, si ce n’est d’un commun consentement, et qu’on rendra toutes les places et pays qu’on aura pris en France, sans se servir contre cela d’aucuns prétextes, toutefois et quantes que la France rendra les places qu’elle a gagnées, en quelque pays que ce soit, mesme celles qu’elle a achetées et qui sont occupées par les armées qui ont serment à la France. Et ledit seigneur duc d’Orléans et ceux de son party se déclarent dès maintenant pour ennemis des Suédois et de tous autres ennemis de Leurs Majestez Impériale et Catholique, et de tous ceux qui leur donnent et donneront faveur, ayde et protection. Et pour les destruire, Son Altesse et ceux de son party donneront toutes les assistances possibles.

12. Il est convenu que les armées de Flandres, et celle que doit