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Page:Alhaiza, Cybèle, voyage extraordinaire dans l'avenir, Georges Carré, 1904.djvu/203

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CYBÈLE

d’un impôt progressif, lequel frappait la fortune personnelle acquise, à partir d’un certain chiffre, en très faible proportion d’abord, mais en multipliant ensuite jusqu’à rendre impossible la réunion dans la même main d’un trop grand nombre de millions. La tyrannie du capital était ainsi détruite ou tout au moins considérablement atténuée, tandis que le mouvement forcément accru de l’argent, profitait au travail qui vit de ce mouvement. À situation nouvelle, lois nouvelles, c’était dans l’ordre ; lois vraiment réparatrices qui en brisant la toute-puissance des hommes d’argent sans patrie, releva du même coup les mœurs publiques trop longtemps avilies par un israélisme et un américanisme révoltants lois tout en faveur de la classe moyenne en laquelle résident le nerf et l’honneur d’une nation, et qui se reconstitua plus saine et plus énergique que jamais après avoir failli s’abîmer entre les deux états extrêmes d’excessive richesse et de profonde misère qu’avait amenés la domination du capital. D’ailleurs rien n’était entravé par la chute de l’oligarchie financière, car l’association continuait de rendre toujours possibles les plus coûteuses entreprises.

Qu’il était loin le temps où les États obérés hors de mesure, mis à merci par quelques financiers, n’équilibraient leurs budgets qu’à force d’expédients