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Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/108

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hara-kiri

— Tant mieux ! fit Blanche Timonnier. Comme cela nous irons où nous voudrons.

— Vive l’imprévu ! s’écria Léa.

— Et les truffes ! compléta Sosthène Poix.

— Alors, chez Brébant.

— Chez Bignon, remarqua Juliette. C’est plus chic…

— Au Peters ! au Peters ! criait Cora sur l’air des lampions…

Quant à la grosse Timonnier, ça lui était bien égal, pourvu qu’on s’amusât. Elle tenait pour la conciliation et les truffes. Juliette proposa de laisser décider la chose au prince Ko-Ko, puisque les avis étaient partagés. Cette motion fut adoptée. Fidé remercia l’assemblée en termes émus, faisant un speech d’un goût parlementaire, se déclarant heureux et fier… s’efforcerait d’être à la hauteur… mission délicate… indulgence réclamée…

Finalement il proposa Baratte.

La conclusion du Japonais fut couverte d’applaudissements.

— C’est ça… c’est drôle…

— Les huîtres sont plus fraiches. Elles sortent des Halles, dit la gourmande Timonnier.

— Et puis on n’est pas dérangé… ajouta Léa.

Toutes le connaissaient bien, le restaurant nocturne des Halles. On les y voyait encore en rupture de high-life, au retour de Bullier, à l’heure :