Aller au contenu

Page:Alis - Hara-Kiri, 1882.pdf/275

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
266
hara-kiri

— Du reste, monsieur, dit-elle en terminant, je suis venue quérir vos services et non vous demander des conseils…

Il reprit :

— Alors il s’agirait, pour le moment, de savoir où se sont réfugiés votre fille et son amant…

Mme de Maubourg fit un geste. M. Bocage continua tranquillement sans paraître le remarquer :

— … Dans trois ou quatre jours, M. Bocage pourra vous le dire et vous soumettre un plan. Nous avons nos trucs…

Ils discutèrent ensuite la question des honoraires. M. Bocage, pour lui-même, personnellement, ne demandait rien, mais il y avait des frais, des intermédiaires à payer. La duchesse termina rapidement en promettant une somme considérable et tirant par avance une liasse de billets qu’elle déposa sur le bureau méprisamment. Pour le coup, le policier devint plus respectueux. Il se leva et reconduisit Mme de Maubourg jusqu’à la porte, disant qu’il était sûr de son affaire, rappelant ses brillantes relations, assurant que M. Bocage aimait à rendre service aux gens de la bonne société.

Il n’eut pas besoin de se livrer à de grandes recherches : vingt-quatre heures après, la duchesse recevait une lettre de Taïko-Fidé, datée du cottage de Greenhouse, près de Londres et