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Page:Allais - À l’œil.djvu/251

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jours, c’est plus qu’il n’en faut pour tout voir (sic).

— Vous vous êtes bien amusés ?

— Oh ! ça, non ! Je trouve Venise d’un triste !

— Vraiment ?

— Oui… on a tout le temps l’air de se promener dans des inondations.

Passé quarante-huit heures à Chioggia, île antique et délicieuse de laquelle on rayonne en barque vers mille îlots voisins des plus curieux.

Entièrement ruiné par une excessive diffusion de petits sous distribués à tous les bambini et à toutes les piccole des pêcheurs de l’Adriatique.

Rentré à Venise par un coucher de soleil à rendre fou d’attendrissement le plus barbare.

Oh ! ces voiles orange ! Je commence à m’expliquer comment le père Ziem a vu ce pays.

Petite scène de la vie de touriste.

Ils sont trois, attablés dans une salle du café Florian : le père, la mère et un grand dadais d’une quinzaine d’années.