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Page:Allais - L’Arroseur.djvu/78

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Une curieuse Industrie physiologique


Lors de mon dernier tour en Belgique, on me conseilla fortement de pousser jusqu’aux environs de La Haye, où j’aurais à voir quelque chose de curieux.

J’écoutai les objurgations de mes amis. Bien m’en prit ; je ne regrettai pas mon voyage.

Je vis quelque chose de curieux, quelque chose de réellement curieux.

Dans quel ordre d’idée ? vous inquiétez-vous.

Une curiosité naturelle ? Non.

Un musée, une œuvre d’art quelconque ? Non.

Un très antique et très beau monument ? Non.

Une étrange cité ? Non.

Zut ! dites-vous.

Et vous avez bien raison de dire zut !

Donnez votre langue au chat (il adore ça) et ne cherchez plus.

Ce que je vis de si réellement curieux dans les environs de La Haye, c’est une industrie.