Aller au contenu

Page:Améro - Les aventuriers de la mer.pdf/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
17
LES AVENTURIERS DE LA MER


La Barbade figure de nouveau dans cette liste funèbre pour le cyclone de 1838.

L’ouragan d’octobre 1859 sévit sur nos côtes de l’Ouest, le 24 et le 25 ; il reprit avec plus de fureur le 28, et dura encore quatre jours et quatre nuits, semant de naufrages tout notre littoral.

Le 5 octobre 1864, la ville de Calcutta fut éprouvée cruellement par un sinistre de même nature. L’ouragan remonta le Gange jusqu’à seize milles au-dessus de Calcutta. Cent vingt navires périrent brisés ; soixante mille personnes furent noyées ou écrasées ; des villages entiers disparurent. On évalua les pertes matérielles à 400 millions de francs. Calcutta devait être éprouvée encore trois ans plus tard. L’ouragan de 1864 atteignit aussi la ville et le territoire de Chandernagqr et y causa de grands ravages.

En 1866, un cyclone qui se déchaîna sur l’île de la Nouvelle-Providence (l’une des îles Lucayes) détruisit plus de six cents maisons et jeta à la côte tous les navires qui se trouvaient dans le port.

Un ouragan de même violence ravagea l’île de Saint-Thomas (Antilles) l’année d’après. En moins de quatre heures, le cyclone fit périr de six à sept cents personnes, détruisit les deux tiers de la ville et soixante-quatorze navires sombrèrent, ou se brisèrent sur le rivage.

Le 9 septembre 1872, la Martinique subit les atteintes d’un terrible ouragan ; une trentaine de navires périrent. Les îles voisines eurent aussi beaucoup à souffrir.

Une tempête affreuse se déchaîna pendant plusieurs jours sur notre littoral de la Manche à la fin d’octobre 1882. À Calais, la marée monta à la hauteur des quais et des portes des écluses, les jetées furent submergées, surtout celle de l’Est qui éprouva des dégâts considérables. À l’extrémité de cette dernière se trouve une construction en fer, qui sert pour les feux de marée ; cette construction fut déplacée par la force des lames qui venaient s’abattre dessus avec fracas. À Grand-Camp (Calvados), au Tréport, à Dieppe, de nombreuses barques de pêcheurs ne rentrèrent jamais au port…

Le 4 septembre 1883, la plupart des navires qui se trouvaient dans le port de Saint-Pierre (Martinique) subirent les assauts d’un formidable cyclone. L’ouragan survint dans la nuit. À huit heures du soir, le baromètre était haut de 758 mm. et le temps fort beau. Peu à peu, la baisse s’accentua, le vent sauta du sud-ouest au nord-ouest, le baromètre