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Page:Améro - Les aventuriers de la mer.pdf/209

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LES AVENTURIERS DE LA MER


On donne le nom d’amer à tout objet situé bien en vue, soit sur une côte, soit au large, et de nature à guider les navigateurs, à localiser leur position, sans possibilité d’erreur.

Le pic de Ténériffe, qui s’aperçoit de plus de cent milles, le Vésuve, le Stromboli, le volcan de l’île Bourbon, que l’on voit à quinze lieues « fumer sa pipe » la nuit, le cirque du Diable, de l’Ascension, sont autant d’amers gigantesques disséminés sur la surface du globe. À défaut de ces indicateurs, le marin sait utiliser un gros arbre, une tour, une colonne, un moulin, etc. Ce sont pour lui autant de jalons qui lui tracent la route à suivre, en entrant dans une baie, un port, un chenal, une passe, afin d’éviter les écueils et les brisants. Les amers sont marqués sur les cartes.

Tous ces moyens ne suffisent pas. On emploie encore les bouées pour indiquer les passages difficiles ou dangereux. La bouée, construite en bois, en liège ou en tôle, est flottante. Elle est quelquefois pourvue d’une cloche que le mouvement de la mer met en branle. Cette disposition est fort utile. Mais bien autrement puissante par le temps de brouillard est la « sirène », dont la voix n’est pas couverte par le bruit du ressac. La sirène est un appareil dont le son est produit par la vapeur au moyen d’air comprimé. Le son est porté dans des directions diverses à une distance considérable. C’est donc un excellent instrument pour les signaux.