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Page:Améro - Les aventuriers de la mer.pdf/290

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LES AVENTURIERS DE LA MER


rompre de coups pour amollir la chair vivante dont elle se préparait à se repaître. »

Plusieurs tentatives faites pour entrer en négociation avec les indigènes de Rossel, en vue d’obtenir la mise en liberté ou le rachat des malheureux demeurés en leur pouvoir, n’aboutirent point. Alors on songea à user de représailles. Quelques coups de fusil, la décharge d’un obusier, mirent en fuite les sauvages qui, sur le rivage, défiaient leurs ennemis. On débarqua et on brûla les cases d’un village. Mais ces sortes de leçons ne servent à rien : il est si facile à ces naturels de réédifier leurs cases ! Ils peuvent d’un œil sec assister — de loin — à leur ruine.

Ce n’est pas une histoire bien ancienne que nous venons de raconter : on voit qu’à la date de 1858 régnaient encore dans les archipels de la Mélanésie les plus horribles pratiques du cannibalisme ; et même, depuis lors, des massacres de marins ont été signalés dans l’archipel de la Louisiade.