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Page:Améro - Les aventuriers de la mer.pdf/70

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CHAPITRE VII

Navires qui échouent par impéritie, par négligence, par erreur de calcul ; le navire talonne ; craquements sinistres ; tout le monde sur le pont ; manœuvre des pompes ; on coupe les mâts ; la mer brise le navire, enlève les embarcations ; la quille se casse ; la terre est éloignée ; brisants ; les vaisseaux le Batavia et le Sussex ; la Blanche-Nef ; le Sant-Iago ; naufrage d’un mandarin siamois ; le Grosvenor ; la Méduse ; le City-of-Colombus ; l’attole de vanikoro ; l’Astrolabe et la Boussole ; le Sydney, insuffisance des cartes marines : le Sénégal et la Ville-de-Para ; le steamer le Teuton.

Les navires vont se briser à la côte au milieu de la tempête ; ils vont aussi s’échouer — et c’est le plus grand nombre — par des vents maniables et des mers qui ne peuvent être un péril. Les causes de ces catastrophes sont diverses. Souvent la nuit, se fait complice de l’impéritie de ceux qui commandent à bord, d’une négligence coupable, d’une erreur de calcul.

De moment en moment la nuit s’épaissit, la brise est plus fraîche, la mer plus dure… on vient de s’assurer du fond, et la sonde a donné un nombre de brasses d’eau plus que suffisant pour naviguer en sûreté ; du moins on le pense. Soudain on croit entendre des brisants sur l’avant du navire. Qu’est-ce donc ? Ce bruit dénoncerait-il la présence très rapprochée de la côte ? Vite l’ordre est donné de virer de bord. La voilure ne permettant pas de le faire vent devant et la mer étant d’ailleurs fort grosse, on hale la barre au vent, on diminue de toile derrière… mais il est trop tard ; le navire, qui alors se trouvait déjà dans une