Aller au contenu

Page:Amable Floquet - Histoire du privilege de saint Romain vol 1, Le Grand, 1833.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

étrangers l’un à l’autre, et modifiait le premier, confirmatif du privilège, et tout spécial, par le second qui n’en parlait pas, et que l’on avait surpris à la religion du prince : voilà, ce nous semble, des preuves d’une manœuvre de l’échiquier pour faire déchoir les chanoines de Rouen de tous les effets de la déclaration de novembre. Mais avait-on pu se flatter d’un succès durable ? Le chapitre poussa un cri de détresse, et ce cri fut entendu. L’archevêque Georges d’Amboise partit immédiatement de Gaillon pour Blois, où était la cour. L’hôtel-de-ville de Rouen, dans une assemblée générale, se déclara ouvertement pour un privilège cher à la cité, et envoya trois députés à Blois ; ces députés, quatre chanoines qu’envoya le chapitre ; d’anciens maîtres de la confrérie de saint Romain qui se joignirent à eux ; enfin, l’archevêque Georges d’Amboise et M. de Brézé, grand-sénéchal, très-zélè pour l’église de Rouen, plaidèrent avec chaleur la cause du privilège, auprès de Louis XII, que la reine, Anne de Bretagne, avait, à l’avance, disposé à les écouter favorablement. Tant d’efforts ne furent point inutiles, et, par un nouvel édit (du 25 février) « perpétuel et irrévocable », Louis XII déclara que le privilége du chapitre de Rouen, par lui précédemment confirmé, « auroit lieu et sortiroit son plein et entier effect, juxte (selon) la teneur de ses précédentes lettres de confirmation, sans que la